Un ralentissement des activités commerciales et administratives a été observé lundi 9 mars dans la matinée dans le groupement Mushinga, en territoire de Walungu (Sud-Kivu), deux jours après l’assassinat de huit creuseurs des minerais par des hommes armés. La population de Mushinga dénonce cet assassinat et demande au pouvoir public d’identifier les présumés criminels de ces assassinats et de les déférer devant la justice.
Les victimes s’amusaient au jeu de cartes dans un puits d’or lorsque deux hommes armés en tenue militaire ont fait irruption et ont ouvert le feu.
Huit creuseurs ont été abattus et un autre a été grièvement blessé, a indiqué un activiste des droits de l’homme.
Ces assaillants se sont ensuite retirés sans rien emporter mais ont tiré sur les machines d’exploitation de minerais, les mettant hors d’usage, ont indiqué d’autres témoins.a ajouté la même source.
Des défenseurs des droits de l’homme de Walungu dénoncent une insécurité qui perdure dans ce secteur. Plus de 20 personnes y ont été tuées au cours des trois derniers mois.
Les autorités locales reconnaissent que la situation sécuritaire dans ce carré minier devient préoccupante.
L’administrateur du territoire de Walungu a avoué ne pas être en mesure de changer cette situation et attend une solution de la part de l’exécutif provincial du Nord-Kivu.
De son côté, le ministre provincial de l’Intérieur du Sud-Kivu, Jean-Julien Mirhuho, a affirmé que la situation sécuritaire de Mukungwe préoccupe depuis plusieurs mois le gouvernement provincial. Il a annoncé, sans les citer, des “mesures drastiques” pour mettre fin à ce climat d’insécurité.