La police a dispersé lundi 12 décembre une manifestation de l’opposition dont les militants projetaient d’aller exprimer leur opposition à l’examen du projet de loi modifiant la loi électorale au Parlement. Un imposant dispositif sécuritaire déployé autour du siège du Parlement n’a pas permis aux manifestants d’accéder au Palais du peuple.
C’est sur l’avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, à quelques mètres du siège du Parlement, que les policiers et les militants de l’opposition se sont affrontés. Les sièges de plusieurs partis politiques sont situés sur cette avenue.
Les tentatives des opposants de franchir les barrières érigées par la police ont été vaines.
Les policiers lourdement armés les ont constamment dispersés à l’aide des gaz lacrymogènes.
Parmi les manifestants, des témoins ont notamment remarqué la présence de certains leaders de l’opposition. Ces derniers ont déploré une « répression inadmissible » de la police.
Des militants du MLC de Jean-Pierre Bemba, de l’UNC de Vital Kamerhe, de MLP de Franck Diongo, de l’ADT de José Makila et de l’Ecide de Martin Fayulu ont été les plus nombreux dans la manifestation. D’autres personnalités, comme les députés Jean-Claude Vuemba, Delly Sessanga et Samy Badibanga, se sont associées à eux.
L’opposition avait annoncé qu’elle boycotterait toutes les séances au Parlement relatives à l’examen du projet de loi électorale. Ses députés accusent la majorité de vouloir simplement obtenir le « glissement du mandat du président de la République », en retardant les élections pour lui permettre d’aller au-delà de 2016. Ils souhaitent l’organisation des élections dans les délais constitutionnels conformément à l’actuelle loi électorale. Le mandat de l’actuel chef de l’Etat prend fin en 2016.
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Maintenir l’ordre public
Interrogé au sujet de la dispersion de cette manifestation de l’opposition, le député de la majorité Daniel Furaha Huma a estimé que les forces de l’ordre ont fait leur travail de maintien de l’ordre.
«Notre constitution demande au gouvernement congolais et à ses services d’appui de mettre de l’ordre là où il estime qu’il y a des citoyens qui veulent troubler l’ordre public. Ce n’est pas une agression contre la population. C’est juste question de mettre de l’ordre, afin que les institutions de la République fonctionnent », a-t-il fait savoir.
Pour lui, l’opposition devrait se présenter au Parlement pour faire valoir son point de vue.
« Si l’opposition estime qu’il y a des points qui ne l’arrangent pas au niveau de la loi, elle est la bienvenue. Ce n’est pas pour rien que la constitution crée l’Assemblée nationale, une institution de la République où se passent tous les débats républicains », a expliqué Daniel Furaha Huma.
« Ce n’est pas dans la rue que cette question doit être traitée », a conclu le député de la majorité.
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