Dans un communiqué publié mardi 6 janvier à Goma (Nord-Kivu), Human Rights Watch réclame l’arrestation du chef de guerre Ntabo Taberi Cheka, dont la milice Nduma défense of Congo (NDC) est accusée de plusieurs exactions contre les populations civiles dans cette province. Pour cette organisation internationale de défense des droits de l’homme, un « simple mandat d’arrêt ne suffira pas à contraindre un chef rebelle comme Cheka à cesser de commettre des atrocités ».
Cheka est sous le coup d’un mandat d’arrêt du gouvernement congolais depuis quatre ans.
Dans son communiqué, Human Rights Watch estime que les autorités congolaises devraient intensifier leurs efforts pour arrêter ce chef milicien et le traduire en justice.
La milice de Cheka est accusée de meurtres, viols massifs, mutilations et enlèvements d’enfants.
Selon les Nations Unies, entre le 3 juillet et le 2 août 2010, le NDC et deux autres groupes armés ont violé au moins 387 civils dans 13 villages du territoire de Walikale. L’Onu a désigné Cheka comme l’un des responsables de ces viols massifs.
C’est à la suite d’une enquête des autorités congolaises sur ces événements que la justice congolaise a émis le mandat d’arrêt à l’encontre de Cheka.
En novembre 2011, le Conseil de sécurité de l’Onu a ajouté le nom de Cheka sur la liste des personnes frappées par des sanctions, gelant ses avoirs financiers et lui imposant une interdiction de voyager à l’étranger.
Ntabo Ntaberi Cheka est un ancien négociant en minerais originaire du territoire de Walikale. Il a formé en 2009 le groupe armé dénommé Nduma Defense of Congo.
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