Des ex-rebelles Enyele bénéficiaires de l’amnistie ont tenté dimanche soir de forcer les portes de la prison centrale de Mbandaka pour recouvrer leur liberté. Ils ne comprennent pas pourquoi ils sont toujours détenus après avoir suivi tout le processus d’amnistie et que leurs noms aient été cités sur les listes officielles des amnisitiés, explique Me Innocent Losali, leur avocat.
Malgré la promulgation de la loi d’amnistie par le Chef de l’État en février dernier, et la signature de leurs lettres d’engagement individuel à ne plus recourir aux armes pour faire des revendications, des ex-rebelles ayant participé à une insurrection partie du Sud-Ubangi (Equateur) en 2009 attendent toujours en prison leur libération.
Leurs noms ont même été cités lors de la publication du récent arrêté du ministre de la justice matérialisant l’amnistie, affirme Me Innocent Losali qui a défendu certains d’entre eux. Malgré cette procédure, ces amnistiés restent en prison. Las de cette attente qu’ils estiment trop longue, ils ont tenté dimanche soir de forcer les portes de prisons pour humer l’air frais de la liberté. Sans succès.
De dimanche à lundi matin, l’ambiance était au chahut dans cette maison carcérale. Certains détenus ont même menacé d’entamer une grève de la faim pour faire entendre leur revendication. Le calme est revenu vers la fin de la matinée de lundi, a indiqué Pepinho Isaka, le directeur de la prison. L’auditeur supérieur militaire a dit aux protestataires qu’il n’attendait que la consigne de Kinshasa pour amorcer les libérations, a souligné la même source.
Un argument qui a calmé les détenus. Mais le collectif d’avocats a demandé de prendre au sérieux leur menace d’entamer une grève de la faim si les autorités ne tiennent pas vite parole.
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