A la clôture samedi 30 août de l’atelier d’élaboration du plan d’action de l’armée nationale, les participants ont recommandé l’élaboration d’un plan d’action qui impliquerait les militaires dans la lutte contre les violences sexuelles en RDC. Les soldats congolais sont souvent accusés de commettre des viols et autres types de violences sur les populations civiles. Ce document devra intégrer non seulement les procédures à mener pour décourager les violences sexuelles perpétrées par les soldats et les policiers, mais il devra aussi garantir la protection des civils et témoins.
« Ils [les participants] nous ont demandé d’ajouter les axes supplémentaires notamment sur a protection des témoins et des victimes », a affirmé le vice-premier ministre chargé de la défense, Alexandre Luba, présent à la cérémonie.
Selon le ministère du Genre, famille et enfants, des cas des violences sexuelles perpétrées par les hommes en uniformes ont baissé entre 2011 et 2013 sur toute l’étendue de la RDC. Ils sont passés de 13% à 5%.
L’initiative d’élaborer ce plan d’action en impliquant les militaires dans la lutte contre les violences sexuelles a été saluée par Zainab Bangoura et Jeanine Mabunda, respectivement représentante spéciale de Ban ki-Moon en charge des violences sexuelles en temps de conflit et conseillère de Joseph Kabila en matière de violences sexuelles.
« Ce plan d’action permet de changer les idées reçues selon lesquelles la RDC serait la capitale du viol, et que tous les Congolais ne font rien pour lutter contre ce fléau », a déclaré Jeanine Mabunda.
De son côté, Zainab Bangoura a indiqué que ce plan est une « initiative louable ».
« Nous allons veiller à suivre toutes les procédures pour s’assurer que ce plan soit mis en œuvre jusqu’au dernier point », a-t-elle ajouté.
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