Environ deux cents personnes amnistiées sont encore incarcérées à la prison centrale de Makala et celle de Ndolo à Kinshasa, affirment certains avocats des amnistiés. «L’exécution de cette loi n’a atteint que la moyenne», a déclaré mercredi 13 août Me Peter Ngomo. Il s’est exprimé au lendemain de l’expiration du délai imparti aux candidats pour remplir l’acte d’engagement à ne plus recourir aux armes pour faire des revendications politiques. Il a menacé de saisir la justice si les prisonniers ayant déjà signé ce document étaient maintenus en détention.
«L’application de cette loi a été moyenne. Six mois après, il y a encore des bénéficiaires de cette loi d’amnistie qui se trouvent encore dans nos prisions. Alors que, si ont s’en tient à l’esprit et même à la lettre de cette loi là, tout ce monde ne serait plus en prison», a déclaré Me Peter Ngomo.
Concernant les deux cents prisonniers de Makala et Ndolo à Kinshasa qui ont déjà signé leurs actes d’engagement, Me Peter Ngomo estime que les maintenir en prison constitue “une détention arbitraire ou illégale”. Avec ses collègues, ils envisagent de saisir la justice si les concernés ne sont pas libérés.
«Nous nous réservons le droit de déposer aussi, le moment opportun, des plaintes ; parce tous ces magistrats qui les maintiennent en détention [doivent savoir] qu’ils ne seront pas couverts par la loi», a-t-il menacé.
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Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait assuré lundi que la ministre de la Justice continuerait de signer les arrêtés relatifs à l’amnistie au fur et à mesure que les actes d’engagement déjà signés lui parviendront.
L’amnistie concerne les personnes condamnées pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Elle couvre la période du 18 février 2006 au 20 décembre 2013.
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