L’inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC), Jean de Dieu Oleko, a annoncé lundi 28 juillet l’arrestation de certains policiers de circulation routière impliqués dans les incidents d’il y a six jours dans les installations de Molière TV émettant de Kinshasa. Cette chaine de télévision privée a accusé des agents de la Police de circulation routière (PCR) d’avoir tabassé un journaliste et un cameraman, avant de saccager ses installations.
«Quelques uns parmi les policiers ont fait l’objet d’une arrestation. Nous sommes en train d’enquêter sur les incidents du 22 juillet au siège de Molière TV», a indiqué le général Oleko lors d’un échange à l’Inspection générale de la PNC avec trois associations des journalistes congolais. Il s’agit de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Freedom for journaliste (FFJ) et Observatoire des médias congolais (Omec).
A cette occasion, le président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde, a exigé des sanctions contre les coupables. «Nous pensons qu’il faut vraiment sanctioner ces policiers-là qui se sont permis de violer les installations de Molière TV», a-t-il déclaré.
En outre, deux doléances ont été adressées à l’inspecteur général de la police par l’UNPC, FFJ et Omec lors de cette rencontre. Selon Kasonga Tshilunde, la police de circulation ne facilite pas aux professionnels des médias leur travail. Il a accusé les policiers de recourir aux interpellations et rançonnements des journalistes en dépit des documents officiels détenus par ces derniers; tels que le laissez-passer de la presse et la carte professionnelle.
Kasonga Tshilunde a sollicité l’implication de l’inspecteur général de la PNC dans cette affaire, en réclamant des sanctions exemplaires contre des policiers véreux.
En revanche, le général Jean de Dieu Oleko a stigmatisé le comportement répréhensible de certains médias et journalistes non professionnels. «Certains de vos confrères diffusent parfois des choses à la limite du tolérable», a-t-il déploré.
L’UNPC et FFJ ont aussi condamné fermement les journalistes qui violent l’éthique et la déontologie professionnelle.
Pour sa part, l’Omec dit attendre d’en être saisi par la police pour, à son tour, sanctionner les dérapages éventuels au sein de la profession.
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