Environ 800 pygmées ont, depuis quelques jours, abandonné leurs localités pour se réfugier à Kabalo-centre, à plus de 1000 km de Lubumbashi (Katanga). Ils fuient les attaques attribuées à une milice des jeunes bantous qui brulent leurs habitations. Des auteurs de ces assauts portent des jupes cousues en raffia, des gris-gris autour des cous et des armes composées de flèches empoisonnées, selon des sources locales.
Les uns ont mission d’identifier les maisons des pygmées et les autres celle de les bruler.
Célestin Kukudji Ngoy, un des miliciens provenant du groupe Nzoa, a expliqué le sens de leur combat:
«Il y a des problèmes. Les pygmées vivent aujourd’hui regroupés dans un village de 300 personnes. Ils doivent vivre dispersés comme auparavant. Là, les atrocités prendront fin».
Cette situation inquiète les acteurs impliqués dans la résolution des conflits intercommunautaires opposant bantous et pygmées dans cette partie du Katanga.
En mission dans le Nord-Katanga, le ministre provincial de l’Intérieur du Katanga, Juvénal Kitungwa, se dit choqué et il propose une piste de solution à ce conflit intercommunautaire:
«Il faut qu’on arrive à organiser une conférence qui va réunir les notables bantous et pygmées, à Manono ou Nynzu. La survie de leur communauté et le développement de leurs entités ne peuvent se faire qu’avec une cohabitation pacifique».
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