Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a rendu visite mercredi 11 juin aux populations éprouvées et aux personnes blessées lors du massacre de trente-six personnes à Mutarule au Sud-Kivu le vendredi dernier. Il s’est dit scandalisé par les atrocités commises dans cette localité.
« Nous avons vu la moto du pasteur totalement incendiée. L’église elle-même a été incendiée. Nous avons vu le sang encore frais dans la maternité où une maman a été tuée. Et nous avons vu quelques maisons incendiées où on a ramassé les corps d’enfants. Tout cela nous a été rapporté par quelques jeunes courageux qui sont revenus dans le village en nous voyant arrivé, parce que le village est vide, le village est désert », a expliqué le ministre.
Après le massacre perpétré des hommes armés non encore identifiés, les habitants ont fui le village.
Richard Muyej a indiqué que la lumière devrait être faite sur ce massacre.
« Et les coupables doivent être sanctionnés! C’est aussi une épreuve délicate pour le gouvernement. Tout le monde attend voir que fera le gouvernement », a fait savoir le ministre de l’Intérieur.
En attendant l’aboutissement de l’enquête, il a estimé qu’il fallait sécuriser le village pour faciliter le retour des villageois.
« Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour prendre en charge toutes ces personnes en errance », a expliqué Richard Muyej.
Le massacre a eu lieu le vendredi 6 juin dernier dans la soirée. A en croire des leaders locaux, des hommes armés ont assiégé la chambre de prière de l’Eglise locale de la 8e communauté des églises de pentecôte en Afrique centrale. Les assaillants ont tiré à bout portant sur les fidèles trouvés sur place.
Ces hommes armés ont également attaqué des habitations et le centre de santé de Mutarule.
Après ce massacre, un responsable de la jeunesse et un officier militaire ont été interpellés. Le premier est poursuivi pour des déclarations qu’il a faites avant le massacre et le second est accusé par son chef hiérarchique d’«abstention d’agir».
Le caucus de députés du Sud-Kivu réclame l’envoi d’une commission d’enquête parlementaire dans le territoire d’Uvira pour faire la lumière sur ce massacre.
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