L’envoyée spéciale des Nations-Unies dans les Grands Lacs, Mary Robinson, a déclaré mercredi 21 mai que la priorité doit être accordée à l’éradication des FDLR. Pour elle, il faut s’attaquer à ce groupe rebelle « le plus tôt possible ». « On a fait des progrès avec le M23, les rebelles ougandais de l’ADF, et maintenant, il faut qu’on commence avec les FDLR. C’est très important. Dans le passé, on n’avait pas trop de pressions sur les FDLR mais maintenant au niveau international on est vraiment convaincu que c’est nécessaire d’aller contre les FDLR au niveau militaire et non militaire, le plus tôt possible », a-t-elle déclaré.
Mary Robinson s’exprimait ainsi à l’ouverture de la 7e réunion du comité d’appui technique de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba à laquelle elle a participé. Elle intervenait par visio-conférence depuis Goma au Nord-Kivu, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa.
Après les six premières réunions qui se sont tenues à Nairobi (Kenya), l’ancienne présidente irlandaise pense qu’organiser cette rencontre à Goma au Nord-Kivu « est positif ».
« Maintenant c’est à Goma, les gens sont sur le terrain, ils ont la possibilité de se déplacer vers les camps des déplacés et de DDR. C’est positif que le comité soit ici [à Goma]. Le comité d’appui technique est en train d’évaluer le progrès sur ce plan d’action », a déclaré Mary Robinson.
C’est la toute première fois que la RDC accueille la réunion de suivi de cet accord de paix depuis sa signature le 24 février 2013 à Addis-Abeba par onze pays africains pour restaurer la paix dans la région des Grands Lacs.
Pour ramener la paix dans l’Est de la RDC, les pays signataires de l’accord d’Addis-Abeba se sont notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans cette partie de l’Afrique en proie à la paix depuis plus de deux décennies.
A Goma en particulier et au Nord-Kivu en général, la plus grande attente de la population de cette réunion reste le démantèlement des groupes armés encore actifs dans les zones rurales. Parmi ces groupes armés, il y a notamment les rebelles rwandais des FDLR et les milices locales Maï-Maï.
Une forte concentration des rebelles rwandais des FDLR a été signalée dans les groupements Tama et Itala, à Kanyabayonga (Nord-Kivu) depuis le 8 mai dernier. Ces combattants hutus rwandais sont accusés de piller les produits champêtres des paysans dans plusieurs localités de ces groupements situés à plus de 200 km au nord-ouest de Goma.
Sur le plan humanitaire, les déplacés ainsi que les agences humanitaires ont également mis l’accent la viabilisation des zones de retour des déplacés, proposant l’amélioration de l’accès à l’eau, à l’hygiène, à la santé et à l’éducation.
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