Comme chaque année, la République démocratique du Congo commémore ce 30 avril la journée nationale de l’enseignement. Le thème retenu cette année est « Tous pour l’éducation de qualité ». A l’occasion de cette journée, des reporters de Radio Okapi ont visité plusieurs écoles de la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental. Alors que des écoles sont en train d’être réhabilitées ou construites, d’autres demeurent très délabrées. Une situation que déplorent les enseignants et les parents.
Dans la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, les enseignants et les responsables d’écoles se plaignent des conditions d’études dans leurs établissements.
A l’école primaire Monseigneur Kongolo, un établissement conventionné catholique, les élèves suivent les cours assis à même le sol.
Les responsables de cette école affirment travailler dans un climat d’insécurité.
« Nous sommes très dérangés par l’entourage. Il y a des voyous qui viennent même pendant les heures de classe pour jouer au football [dans l’enceinte de l’école] », a affirmé l’une des responsables de Mgr Kongolo.
Cette école est clôturée en partie. Les murs présentent des fentes et menacent de s’écrouler.
Dans la même ville, les élèves de l’école primaire Bonzola 1 vivent presque la même situation. Dans les salles de classe, les élèves sont assis à cinq sur un même pupitre.
Les responsables de cette école déplorent les effectifs pléthoriques.
« Nous atteignons sept cent cinquante élèves pour toute l’école. Nous avons des salles qui ne sont pas tout à fait spacieuse », a affirmé Robert Tshibanda, maître en chef de l’école primaire Bonzola 1.
Dans plusieurs écoles visitées dans cette ville, les élèves ne peuvent pas bien suivre le cours lorsqu’il pleut. La toiture délabrée laisse entrer les eaux de pluie.
Le 29 avril dernier, un plafond d’une classe du Lycée Mwa Njadi est tombé alors que les élèves sortaient pour la fin des cours.
En dehors des conditions matérielles, certains parents déplorent le fait que la plupart des enseignants sont très âgés et ont des difficultés à assurer la discipline dans les salles de classe.
Les élèves se disent conscients des mauvaises conditions dans lesquelles ils apprennent les matières. L’essentiel pour eux, soutiennent-ils, c’est d’apprendre.
Dans la ville de Mbuji-Mayi, certains écoles ont été récemment construites ou réhabilitées par les gouvernements provincial et central.
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