La suppression de l’autorisation maritale en RDC est l’un des points du projet de loi modifiant le code de la famille proposé lundi 31 mars au sénat par la ministre du Genre, famille et enfants, Geniève Inagosi. Le document a été transmis à la commission socioculturelle de cette chambre pour un examen approfondi, après un débat sur l’opportunité de la modification du code de la famille.
Pour la ministre du Genre, le code de la famille en vigueur limite de manière excessive et discriminatoire la capacité juridique de la femme mariée.
Ce texte, devenue vétuste selon elle, doit être reformé pour s’adapter à l’évolution sociale, culturelle et politique du pays :
« Le code de la famille est vieux de plus de vingt-cinq ans. Je pense qu’il y a certaine disposition qui ne se conformaient plus à l’évolution de notre société », a-t-elle ajouté.
Dans les changements proposés, il est aussi question de lutter contre l’exagération de la dot et la protection des enfants qui restent exposés à la maltraitance, aux abus sexuels, à l’abandon ou au rejet par leurs familles.
Certains sénateurs ont déclaré, de leur côté, que le respect des droits des femmes ne dépend pas des hommes, ni de la loi, mais plutôt de l’organisation de la femme elle-même. C’est à elle-même qu’il revient de se battre pour que ses droits soient respectés, selon eux.
La majorité des élus de la chambre haute du Parlement ont en outre souhaité que cette reforme tienne compte de la culture africaine.
Lire aussi sur radiookapi.net :
- RDC : Geneviève Inagosi plaide pour une révision du code de la famille
- Que dit le code de la famille de la garde des enfants en cas de divorce ?
- Révision du code de la famille en république démocratique du Congo
- Les femmes rurales du Kivu veulent un Code de la famille «plus équitable», selon la journaliste Douce Namwezi