Le gouvernement congolais a présenté mercredi 20 novembre son plan de désarmement, réintégration et réinsertion sociale des membres des groupes armés nationaux. Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, ce plan a été élaboré conformément aux instructions du chef de l’État, Joseph Kabila, données lors du dernier conseil des ministres. Le ministre des médias assure que ce plan veillera à offrir un accueil digne et mérité aux compatriotes qui acceptent de déposer les armes.
Selon Lambert Mende, ce plan privilégie une réintégration de ces combattants dans la vie sociale, mais pas automatiquement dans l’armée.
Il précise :
«Tous ceux qui sont candidats à la reddition sont donc reçus par les forces nationales qui travaillent avec les forces de la Monusco. Il y a un ramassage des armes qu’ils détenaient auparavant et il y a un entretien pour savoir exactement dans quel secteur de la vie nationale, tel ou tel autre ancien membre d’un groupe armé souhaite s’orienter, avec le programme Starec [le programme de stabilisation et de reconstruction des zones sorties des conflits à l’est de la RDC ] et différents autres programmes initiés au niveau du ministère des Affaires humanitaires».
La mise en déroute du M23 par les Forces armées de la RDC, appuyées par la brigade d’intervention rapide de la Monusco, a entrainé des mouvements de reddition de plusieurs membres de groupes armés à l’Est du pays.
Pour Lambert Mende, l’heure n’est pas encore à l’inventaire mais plutôt à la sensibilisation des groupes armés réfractaires.
«Nous n’avons pas encore signé la fin de l’ultimatum que le chef de l’État a donné aux uns et aux autres, de telle sorte qu’il serait prématuré pour moi de vous donner une liste des gens qui ont répondu positivement ou négativement à cet ultimatum. Je voudrais simplement encourager tous les groupes armés nationaux ou étrangers à saisir la main tendue», a-t-il indiqué.
Le ministre Mende a toutefois prévenu que l’État-major général des FARDC marquera bientôt la fin de l’ultimatum donné aux groupes armés en attaquant les zones où resteront encore les forces négatives.
Lire aussi sur radiookapi.net: