Les groupes parlementaires de l’opposition à l’Assemblée nationale UDPS, UNC, MLC et leurs Alliés ont réaffirmé, ce samedi 31 août, leur boycott des concertations nationales convoquées pour le mercredi prochain. Dans une déclaration politique faite au Palais du Peuple, le président du groupe parlementaire UDPS et Alliés, Samy Badibanga, a demandé au président Joseph Kabila de prendre une autre ordonnance instituant «un dialogue politique conforme à l’esprit de l’’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2098» du Conseil de sécurité de l’Onu.
Selon le député Samy Badibanga, «l’opposition politique persiste et soutient que l’ordonnance du 26 juin 2013 et les concertations nationales s’écartent de l’accord-cadre», signé par onze Etats africains le 24 février dernier à Addis-Abeba pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC, et de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Cette résolution, prise fin mars dernier, institue la brigade d’intervention de la Monusco, chargé de démanteler les groupes armés actif dans l’Est de la RDC, dont les FDLR et le M23.
Les mêmes parlementaires ont réitéré leur exigence d’une nouvelle ordonnance, complétant et modifiant celle du 26 juin.
«Les signataires de la présente rejettent tout prétexte d’utiliser les concertations nationales, dénoncent la volonté de mettre en place un gouvernement d’union nationale [et lèvent] l’option de ne pas participer aux concertations nationales, telles que convoquées et organisées à ce jour», selon cette déclaration politique.
Devant la presse jeudi dernier à Kinshasa, une dizaine d’ONG des droits de l’homme avait aussi rejeté l’idée de formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales. Cette idée avait été préconisée pour la première fois samedi 10 août par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, qui copréside les concertations nationales avec son celui de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.
Les groupes parlementaires UDPS, UNC, MLC et leurs Alliés s’opposent à la révision constitutionnelle. «La libération de tous les détenus politiques et de ceux d’opinion devrait être un préalable pour apaiser tout le monde, parce que nous recherchons la cohésion nationale. Mais hélas, [...] tout de cela n’a pas été pris en compte» dans le règlement intérieur du forum, avait déploré jeudi dernier le député national Bernard Biando de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo).
A travers leur déclaration politique, les trois groupes parlementaires ont par ailleurs lancé un « appel vibrant à la communauté internationale pour un effort de recadrage du dialogue et pour le strict respect de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies.»
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