Plus de deux mille personnes sont arrivées ce vendredi 16 août matin à Sange dans le Sud-Kivu. Elles fuient l’attaque perpétrée la veille par des hommes armés à Mutarule, une localité située à 7 Km au nord-est de Sange. Cette situation inquiète déjà les autorités administratives locales.
La majorité des déplacés ont parcouru les 7 kilomètres à pied. Parmi eux, il y a des enfants, des adultes et des vieillards. Quelques uns par contre viennent encore par vélos ou encore par motos.
Selon certains témoins, tous les déplacés se trouvent maintenant dans des familles d’accueils à Sange. Une vingtaine des familles se dirigent, elles, vers Uvira. Ces ménages viennent de prendre leur bus après presqu’une demi-journée d’attente à l’arrêt.
A la mi-journée, le chef de cité était en réunion avec les chefs des quartiers de Sange pour trouver une solution d’urgence en vue de prendre en charge ces nouveaux déplacés. L’objectif de la rencontre consistait à éviter tout risque de détérioration de la situation humanitaire, dans cette cité où les organisations humanitaires n’ont pas encore commencé à intervenir.
Des hommes armés non autrement identifiés ont tué onze personnes jeudi 15 août dans la soirée à Mutarule-Katekama, selon des sources locales. Cinq personnes ont été blessées, sept autres portées disparues et deux maisons incendiées au cours de l’attaque.
Les jeunes de cette localité de la plaine de la Ruzizi, en proie à l’insécurité grandissante, ont manifesté leur colère vendredi 16 août dans la matinée. Ils exigeaient la démission des autorités militaires qu’ils accusaient de complicité avec les auteurs de ces meurtres.
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