Quatre militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) ont été condamnés lundi 16 juillet à de lourdes peines d’emprisonnement pour le meurtre de 14 présumés combattants Maï-Maï. Un lieutenant a écopé de 5 ans de prison tandis qu’un capitaine et deux caporaux ont été condamnés à 20 ans de prison ferme. Un soldat de première classe, commis à la garde du cachot où étaient détenus les quatorze victimes, a été acquitté faute des preuves. Le tribunal reproche aux condamnés d’avoir exécuté, en juillet 2012 dans le territoire de Mitwaba, quatorze civils qu’ils soupçonnaient d’être des miliciens Maï-Maï.
Les quatre militaires condamnés devront aussi payer la somme d’un million quatre cent mille dollars américains à titre de dommages et intérêts aux familles des victimes.
Quant à l’entreprise minière Mining Mineral Ressource (MMR), qui avait fourni aux FARDC le camion qui a par la suite servi au transport des bourreaux et des victimes jusqu’au lieu du crime, il a été mis hors de cause par le tribunal.
Les quatre condamnés ont annoncé qu’ils vont aller en appel.
Selon l’ONG Justicia ASBL, ces quatorze civils, soupçonnés d’être des miliciens Maï-Maï étaient détenus par le 43e bataillon de la Force de réaction rapide des FARDC.
Les militaires condamnés les auraient extrait de leur lieu de détention dans la nuit du 2 au 3 juillet 2012 et amenés, ligotés, à bord d’un camion de la compagnie minière MMR, sur la route de Manono, dans un site désert situé à plus ou moins 17 km de la cité de Mitwaba. C’est là qu’ils les auraient froidement exécutés.
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