L’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) a appelé mercredi 3 juillet le gouvernement à vulgariser la loi sur les violences sexuelles dans les milieux scolaires de Kinshasa. Au terme d’une enquête menée dans 45 écoles de la capitale, cette ONG de défense des droits de l’homme a conclu que les violences sexuelles sont vécues dans les milieux scolaires dans un grand silence.
Elle recommande aux responsables des écoles de surveiller les enseignants et de sanctionner tout celui qui sera pris en flagrant délit.
Intitulé «L’école et les violences sexuelles en RDC: l’information passe avant tout», ce rapport indique que plusieurs filles sont victimes de violences sexuelles au niveau des écoles. Cette situation est due à l’ignorance de la loi et à la peur de représailles chez les victimes, a estimé l’Asadho.
C’est ce qui a poussé l’ONG a sensibiliser plus de 3 000 personnes dont 2 000 filles et 1 500 garçons sur les méfaits des violences sexuelles dans les écoles.
L’Asadho accuse notamment les enseignants et les autorités hiérarchiques d’user de leur autorité pour abuser des filles dans les milieux scolaires de Kinshasa.
Après sa campagne de vulgarisation, trois présumées victimes des violences sexuelles, âgées de 22 ans sont allées se plaindre à l’Asadho.
Tout au long de l’enquête, l’Asadho dit avoir reçu plus de plaintes dans les écoles des communes populaires, notamment celles de N’Sele, Kimbanseke et N’djili.
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