Des bandits armés ont tué par balle dans la nuit de jeudi 20 juin un jeune garçon d’une dizaine d’années et blessé grièvement deux autres par balles, au quartier Nkafu, dans la commune de Kadutu à Bukavu (Sud-Kivu). Selon des sources concordantes, ces assaillants ont commis leur forfait dans deux familles de ce quartier de la capitale provinciale du Sud-Kivu.
Cet acte a suscité l’inquiétude de nombreux habitants de Bukavu qui craignent pour leur sécurité. Depuis mardi, une infirmière de l’Hôpital Panzi n’a pas donné des signes de vie. Elle aurait reçu des menaces de mort par SMS, selon ses proches.
Les autorités locales ont renforcé le dispositif de police de proximité. Mais cette solution ne semble pas rassurer grand monde. Ce vendredi matin, des habitants ont barricadé plusieurs routes pour appeler les autorités à plus d’action.
Le commissaire principal provincial de la police nationale au Sud-Kivu, général Gaston Lunzembo, affirme avoir dégagé le tronçon routier compris entre la place de l’indépendance et l’aéroport, et celui entre la place de l’indépendance et Walungu.
Selon lui, la route qui mène vers Panzi est encore barricadé par les manifestants.
Munyole Bekao, le bourgmestre de la commune de Kadutu affirme pour sa part que des maisons construites en dehors des normes d’urbanisation empêchent les véhicules de la police d’accéder à certains lieux des crimes.
En octobre 2012, le médecin-directeur de l’Hôpital Panzi, docteur Mukwege avait également été victime d’une tentative de meurtre à Bukavu. Exilé en Belgique après cet incident, il est rentré à Bukavu en janvier dernier.
Gynécologue de formation, le Docteur Mukwege dirige l’Hôpital de Panzi, à Bukavu qui prend en charge gratuitement les femmes victimes des violences sexuelles.
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