Les combats ont repris mercredi matin entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise près de Goma, ville stratégique de l’est de la République démocratique du Congo, avant l’arrivée le jour même dans le pays du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, ont annoncé les belligérants à l’AFP.
Les FARDC (Forces armées de la RDC) nous ont attaqué depuis 06h00 (04h00 GMT) du matin (…) dans la zone de Mutaho, avec des mortiers, des chars, des BM (lance-roquette), a déclaré mercredi à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.
Le colonel Mustapha Mamadou, qui dirige les opérations des FARDC sur place, interrogé en début de matinée par l’AFP a confirmé que des combats étaient en cours pour le troisième jour consécutif.
Ils se déroulent alors que le secrétaire général des Nations unies arrive en fin de matinée à Kinshasa et doit se rendre jeudi matin à Goma, où est déployée la mission des Nations unies (Monusco), la plus importante opération de l’ONU au monde.
Un haut responsable des Nations unies, interrogé mardi soir par l’AFP à Kinshasa a affirmé qu’il n’était pas question que l’escale du secrétaire général à Goma soit annulée.
Après plusieurs mois de trêve, les combats ont repris lundi entre l’armée et le M23 aux alentours de Mutaho. Cette localité se situe à une dizaine de km au nord de Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu.
Les forces régulières et les rebelles s’accusent mutuellement d’avoir lancé les hostilités. Le bilan de lundi est incertain: le gouvernement a annoncé 19 morts (15 rebelles et 4 soldats), et le M23 a indiqué que deux officiers des FARDC avaient été tués. Lire la suite sur romandie.com