A travers un atelier de quatre jours, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sensibilise les jeunes de Goma (Nord-Kivu) à faire des revendications pacifiques à travers « le dialogue social ». Cette initiative de cet organisme de l’Onu consiste à regrouper autour d’une même table le pouvoir public et les différentes couches sociales pour discuter des problèmes de la province.
Très souvent, explique cet organisme, les jeunes de cette ville ont tendance à organiser des marches, armés des bâtons et des cailloux. Dans leur colère, ils ne manquent pas de brûler des pneus dans des carrefours pour barricader les routes.
Pour l’experte du Pnud en charge de l’appui à la société civile, Sylvie Ngalimbaya, le «dialogue social» produit des effets attendus sans casse.
Elle appelle les jeunes à manifester leurs mécontentements en écrivant des lettres ouvertes, des mémorandums et des communiqués sur les situations que l’on voudrait voir changer ou en cas de besoin, rencontrer les autorités concernées pour faire un plaidoyer.
Le président du conseil provincial de la jeunesse, Guy Kibira, reconnait que la violence utilisée par les jeunes est improductive.
«Toutes les fois que nous avons des revendications à faire, nous le faisons de manière brutale, qui finit toujours par faire des dégâts au sein de nous-mêmes comme jeunes. Et des fois, ça donne une mauvaise image à ceux qui nous observent de l’extérieur», a déclaré Guy Kibira.
Les jeunes du Nord-Kivu demandent aussi que les autorités soient également formées. Ils estiment que parmi elles, il y en a qui n’écoutent que le langage de la violence.
«Certaines autorités sont imbues de leur pouvoir: elles croient qu’elles sont toutes puissantes et pensent que rien ne peut leur changer de positio », a pour sa part affirmé Jean Mobert Nsenga, membre du groupe des jeunes dénommé « Lutte pour le changement ».
Pour remédier à ce problème, le Pnud promet d’appuyer la mise en place, dans un proche avenir, d’un cadre de concertations entre les jeunes et le pouvoir public.
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