Il est blanc et jure qu’il est congolais. Condamné une première fois pour usurpation de nationalité, l’ancien député Pierre-Jacques Chalupa a fait appel. L’arrêt de la Cour suprême de justice a été rendu le 23 janvier : il écope de 36 mois de prison ferme.
C’est finalement le 23 janvier que la Cour suprême de justice a rendu son arrêt, à Kinshasa, dans l’affaire qui oppose le ministère public à Paul-Jacques Chalupa, un ancien député blanc poursuivi pour « usurpation de nationalité, faux et usage de faux ». La sanction est sévère : 36 mois de prison ferme, soit 12 mois de moins par rapport à sa précédente condamnation.
« Nous attendons maintenant les motivations de ce jugement – si daigne nous les adresser – afin de voir ce que nous pouvons faire », explique Me Hubert Efole, l’un des avocats de Paul-Jacques Chalupa.
Pour lui, son client est « très affecté » par la décision de la Cour. « Il est d’accord pour que nous entamions une procédure en cassation et que nous demandions une mise en liberté conditionnelle. En même temps, il est persuadé qu’en purgeant sa peine, la possibilité de retrouver la nationalité congolaise s’éloigne. Le risque c’est l’expulsion après la prison », renchérit l’avocat. L’autre piste reste la contestation des motifs avancés par les magistrats ou, encore, la saisine des instances judiciaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dont fait partie la république démocratique du Congo (RDC).
Grand-mère quarteronne
Paul-Jacques Chalupa a été arrêté en février 2012 et incarcéré à Makala, la prison centrale de Kinshasa parce qu’il aurait acquis de façon frauduleuse la nationalité congolaise. Quand Jeune Afrique l’a rencontré, en novembre 2012, dans un centre médical de la capitale congolaise, l’homme a donné sa version des faits. Né en 1948 à Uvira, dans l’actuelle province du Sud-Kivu (Est), d’un père d’origine portugaise né à Boma (actuelle province du Bas-Congo) et d’une mère grecque, il affirme que sa grand-mère paternelle était quarteronne et qu’il a toujours été congolais. Lire la suite sur jeuneafrique.com