Les activités sont paralysées depuis ce vendredi 18 janvier matin à Kasindi, une agglomération située à la frontière avec l’Ouganda, à 80 km au nord-est de la ville de Beni au Nord-Kivu. La population proteste contre le meurtre par balle, la nuit dernière, d’un infirmier du poste de santé de Vukano. Les autorités annoncent l’ouverture d’une enquête.
Katembo Kombi Alexis, la trentaine révolue, a été tué par balle à 20h30 locales. Selon des sources locales, deux hommes armés ont fait irruption au dispensaire Vukano où la victime était infirmier.
Ils ont rencontré la victime dans la salle de réception et lui ont logé trois balles dans la poitrine. Katembo Kombi a succombé sur le coup.
Selon les mêmes sources, après leur forfait, les assaillants ont quitté le lieu du crime sans rien emporté.
En signe de protestation, les infirmiers, les membres de sa famille et la population de Kasindi ont manifesté leur colère depuis ce matin. Ils ont barricadé les routes et paralysé les activités commerciales.
Les manifestants exigeaient des autorités des enquêtes sérieuses sur ce crime. De son côté, l’administrateur de territoire de Beni a annoncé l’ouverture d’une enquête à ce sujet.
Un jeune commerçant avait aussi succombé de ses blessures, lundi 31 décembre, à l’hôpital général de référence de Beni, après avoir reçu une balle au niveau de l’abdomen. Selon la famille de la victime, des hommes armés non identifiés avaient refusé argent et biens que leur proposait la victime pour le laisser en vie. Après l’avoir tué, ils étaient répartis sans rien emporter.
L’année 2012 avait été marquée par des pillages, viols, meurtres et assassinats à Beni, avait indiqué, mercredi 2 janvier, Grégoire Kiro Tsongo, député national élu de cette ville du Nord-Kivu. Selon lui, le laxisme des autorités et des enquêtes interminables favorisent la recrudescence de l’insécurité à Beni.