Plus de quatre milles bovins ont été abattus en 2012 à l’abattoir industriel de Bunia, a indiqué, mardi 1er janvier, le responsable de cet abattoir. Mais les viandes n’ont pas été commercialisées en dehors de cette cité de la Province Orientale, faute de chambre froide permettant une bonne conservation des viandes à expédier vers d’autres villes du pays, comme par le passé.
Rien que pour les jours de Noël et de nouvel an, plus de trois cents bêtes ont été abattues, alors que la moyenne mensuelle en 2012 était de trois cents bêtes, a indiqué le chef de division responsable de cet abattoir, Uketi Mugeni.
Ces viandes n’ont cependant pas été commercialisées en dehors de Bunia, faute d’un système de conservation.
«La chambre froide qui a été endommagée pendant les hostilités à Bunia ne fonctionne plus. Nous ne sommes plus en mesure de la remettre en service, parce que les petits moyens que nous percevons comme frais d’abattage ne peuvent le permettre», a déclaré Uketi Mugeni.
Il a par ailleurs appelé les autorités à prendre des mesures pour améliorer cette situation.
De son côté, le président de l’association des bouchers de l’Ituri, Deogratias Kasingaki espère que l’abattoir va résoudre son problème pour leur permettre d’élargir le marché de viande fraiche vers d’autres villes du pays.
«Les 4 672 kilos de viandes ont été consommés sur place. On souhaite pour l’année 2013 d’avoir des débouchés à l’extérieur de Bunia», a-t-il déclaré.
Sur place à Bunia, le kilo de viande fraiche varie entre 3 500 Francs congolais (3.8 dollars américains) et 4 000, selon des sources locales. Uketi Mugeni avait déjà déploré le même dysfonctionnement de la boucherie qu’il gère un an plus tôt à la même époque.
Les autorités du ministère de l’Agriculture avaient annoncé un financement de la Banque africaine de développement pour réhabiliter cette boucherie. Sans suite.
A sa création à l’époque coloniale, en 1958 au sous- quartier Opas, l’abattoir industriel de Bunia était un établissement public. Mais suite aux difficultés de fonctionnement, il avait été privatisé en 1986. «Actuellement, il est géré par l’ONG Association coopérative des éleveurs de l’Ituri (Acoopeli) », avait indiqué Damien Nguba.
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