Après son séjour à Mbandaka (Equateur), le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, a annoncé, devant les sénateurs, qu’il enverrait une mission d’enquête samedi 22 décembre dans cette ville. Il répondait jeudi à la question d’actualité que le sénateur Sébastien Adambu lui a adressée sur la situation sécuritaire à Mbandaka.
Des incidents ont été enregistrés lundi 17 décembre après la motion de défiance que les députés ont voté contre le gouverneur Jean-Claude Baende.
Pour le sénateur Sébastien Adambu, le ministre de l’Intérieur devrait expliquer à la population ce qui s’est réellement passé, la responsabilité des unes et des autres, mais aussi des dispositions mises en place pour éviter des crises à répétitions.
Richard Muyej a commencé par reconnaître que les événements de Mbandaka émanent de la crise inter-institutionnelle. Celle-ci est due :
- Au manque de cadre de concertation entre les responsables des institutions
- Aux entraves sur les institutions des législatifs du fait de l’immixtion de l’exécutif A la complicité passive des agents de l’ordre.
- Aux immixtions incontrôlées des politiciens ressortissants de l’Equateur vivant à Kinshasa.
Le ministre de l’Intérieur ne confirme cependant pas l’existence d’une milice armée à la solde du gouverneur.
« Les différents partis politiques disposent des groupes de jeunes et des fanatiques qui se livrent parfois à des actes de vandalisme mais il n’a pas été signalé des groupes armés proprement dits », a indiqué Richard Muyej.
Pour les allégations faisant état du passage à tabac de certains députés provinciaux, Richard Muyej affirme que son ministère est prêt à les prendre en charge.
« Nous avons tenu à rencontrer les victimes, nous n’en avons pas vu. Nous avons insisté pour que le député qui serait grièvement blessé nous soit présenté pour l’amener aux soins à Kinshasa. J’ai du attendre 15 minutes à l’aéroport mais je n’ai jamais vu ce député », a-t-il dit.
Aussi, ajoute-t-il, des mesures sont prises pour éviter d’autres incidents.
« Nous avons supplié le procureur pour qu’il nous accorde un peu de temps pour nous en remettre à la Cour suprême de justice et nous avons demandé à Baende de ne pas influencer les actions de la justice à cette fin. Nous avons aussi demandé au bureau de l’assemblée d’éviter d’utiliser la pression de la rue pour faire partie des gouverneurs », a recommandé Richard Muyej.
En attendant les résultats de la mission d’enquête, un calme précaire règne à Mbandaka, a reconnu le ministre.
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