Les 40 000 personnes déguerpies de leurs maisons construites sur le site Mideda, dans le quartier Kimbwala, à Kinshasa, ont regagné leurs maisons dans la soirée du vendredi 14 septembre, après le départ des policiers. Selon ces habitants, ils bénéficient d’un délai de trois jours, avant le retour des policiers. Entre-temps, ils se plaignent d’avoir perdu beaucoup de leurs biens pendant le déguerpissement mené par ces policiers accompagnés d’un huissier de justice.
Selon une femme habitant ce quartier, les familles ont réinvesti leurs maisons de leur propre chef, sans attendre de permission.
« Hier, c’était la panique. Certains propriétaires ont même piqué des crises. Comment expliquer ce déguerpissement sans préavis ? [Les policiers] se sont même permis de bloquer les portes des maisons avec des cadenas. Les propriétaires ne pouvaient plus y accéder », a-t-elle affirmé.
Pour cette habitante, le dossier aurait dû passer par le parquet afin de permettre à ces habitants de se faire entendre avant de décider de les déguerpir.
« Ça a été trop brusque. Maintenant on leur a accordé trois jours. On ne sait pas si, à l’expiration de ce délai, on viendra encore les jeter dehors », a-t-elle dit.
Vendredi matin, un greffier de justice accompagné de policiers avait procédé au déguerpissement des occupants du quartier Kimbwala 2, communément appelé Mideda, affirmant que cette concession appartient à un certain Mideda, dont le quartier porte le nom.
De leur côté, les habitants affirment détenir tous les documents en règle prouvant que ces maisons leur appartiennent.
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