Les habitants des avenues comprises entre l’avenue Libération (ex-24 novembre) et le quartier Kinsuka vivent dans le traumatisme. Ils redoutent le passage du bulldozer de l’Hôtel de ville pour raser leurs parcelles construites le long de la voie ferrée de l’ex-Onatra (Société congolaise des transports et ports). Le jour du passage de cet engin n’est pas encore connu.
A la vente de ces parcelles, la société avait demandé aux propriétaires de lotir à 7 mètres du rail. Mais ceux-ci ont construit à 5 mètres de la voie ferrée. Le gouvernement demande à tous ceux qui n’ont pas respecté cette mesure de démolir « volontairement » avant le passage du bulldozer.
Si certains s’exécutent, d’autres demandent la subvention de l’Etat avant d’appliquer la mesure.
« Nous allons casser nous-mêmes. Sinon au passage de leurs bulldozers, comme ils nous ont avertis, les maisons seront secouées. Nous-mêmes nous allons casser mais il se pose un problème de moyens », a déclaré un propriétaire qui regrette que cette mesure intervienne plus de vingt ans d’occupation de la part des mêmes autorités qui leur ont vendu ces terres.
« Ce que je demande à l’Etat lorsqu’il lotit, qu’il fasse un suivi pour constater si les normes de construction sont respectées. Sinon, on vivra éternellement ce genre de choses. Le même Etat vient vendre aujourd’hui, et c’est lui-même qui vient casser demain », a ajouté un autre propriétaire.
D’autres par contre attendent d’être indemnisés avant de démolir leurs maisons.
« Ils ont dit que nous soyons à 7m du rail. Aller à 7m veut dire casser aussi les murs de nos maisons. Alors, ils doivent financer les victimes, c’est comme ça que ca doit se faire », a affirmé un propriétaire opposé à cette mesure.
D’autres maisons ont été détruites au mois de juillet dernier le long du rail dans la partie comprise entre l’avenue Libération et Barumbu.
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