A Kinshasa, plusieurs enseignants se sont plaints du retard et du manque d’organisation dans la perception de leur paie auprès de certains établissements bancaires ce samedi 11 août. L’opération de la bancarisation de leur paie est effective depuis le 30 juillet. Les problèmes décriés aujourd’hui par les enseignants sont les mêmes que ceux signalés au début de cette opération.
Ces difficultés dans la paie des enseignants subsistent dans certains établissements bancaires de la capitale. Dans l’une de ces agences bancaires, située sur le long du boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, des enseignants ont fait la queue ce samedi, debout ou assis à même le sol, visiblement fatigués.
Cette scène dure depuis une semaine. Les enseignants, venus de la commune de Ngaliema, sont arrivés sur les lieux à 07h30. A midi, l’heure de la fermeture des banques le samedi, rien n’avait été fait au grand désarroi des enseignants présents.
« Depuis le lundi, nous ne sommes pas servis. C’est la première fois que j’apprenne qu’une banque manque de liquidité. En plus, tout le monde ne sera pas servi aujourd’hui », s’offusque un enseignant.
Certains se sont rendus plusieurs fois à cette agence bancaire sans recevoir leurs salaires.
« Moi, j’ai dû faire trois tours pour retirer mon salaire et cela m’a coûté inutilement 1000 francs congolais. Cette banque aurait dû nous repartir dans des succursales afin de nous épargner des encombrements », avance un autre enseignant.
Pour le président du comité de suivi de la paie des enseignants, Jean-Louis Kayembe, la thèse de manque de liquidité ou de liquidité insuffisante ne tient pas.
« Les agences bancaires sont approvisionnées le matin. Je sais qu’on peut payer jusqu’à épuiser les liquidités. Mais c’est à l’agence de remplir à temps les formalités afin d’être alimentée en liquidité tel que prévue dans le système bancaire afin de ne pas bloquer ou ralentir le paiement des enseignants », dit-il.
Les responsables de cette banque ne se sont pas exprimés pour expliquer la raison de ces retards.
Suite aux problèmes rencontrés dans la paie des enseignants, le Gouvernement et les parties concernées se sont retrouvés récemment pour trouver des solutions avant le début de la paie des policiers et autres soldats de la garnison de Kinshasa par voie bancaire devant intervenir avant le mois d’octobre.
Avant la bancarisation de leurs paies, les fonctionnaires percevaient leurs salaires aux caisses de leurs postes d’attache. Un système qui générait beaucoup de problèmes de détournement et d’amputation de salaire. La paie par voie bancaire concerne environ 20 000 personnes à Kinshasa.
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