Le commissaire du district de Tshopo (Province Orientale) a autorisé, mercredi 1er août, les chasseurs traditionnels à abattre des hippopotames et les buffles dans sa juridiction. Selon le chef de poste du district en charge de l’environnement, cette décision a été prise à la suite des plaintes des habitants accusant ces animaux de saccager leurs champs et de s’en prendre à eux. Le buffle et l’hippopotame sont des espèces protégées.
Le chef de poste affirme que les buffles ont saccagé des champs dans plus de quinze villages. Il signale que les animaux auraient même attaqué des humains, causant la mort de quelques personnes. Mais il ne donne aucun chiffre. Des sources sur place indiquent que les paysans ont peur de se rendre dans la forêt.
Les pêcheurs d’autres localités du même district font face aux attaques des hippopotames. Ceux de Yangambi Lokele se plaignent d’avoir perdu du matériel de pêche dont des pirogues et des filets. Ils ne pratiquent plus la pêche nocturne, pourtant fructueuse, selon eux.
Le chef de poste en charge de l’environnement précise cependant que ces animaux ne peuvent être abattus qu’en cas de légitime défense.
Mais pour les défenseurs de l’environnement, l’autorité du district devrait trouver une autre solution pour limiter les dégâts causés par ces animaux en voie de disparition.
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