Une vingtaine de greffiers ont grevé mardi 31 juillet pour protester contre l’arrestation de deux de leurs collègues, paralysant ainsi les travaux au tribunal de grande instance de l’Ituri à Bunia. Pour ces greffiers, l’arrestation de leurs collègues par le parquet de grande instance est arbitraire. Dans cette dernière juridiction, on accuse les deux huissiers arrêtés d’avoir mal exécuté un arrêt de la cour d’appel de Kisangani dans un conflit foncier à Mongwalu, toujours en Ituri.
Selon le procureur de la République, Ndes Anzim, les greffiers Dhuachi et Adirodu ont démoli la maison de Georgettes Nzale, à Mongwalu, après l’en avoir déguerpi. Pourtant, explique le haut magistrat, le jugement rendu par le tribunal de grande instance de Bunia n’ordonnait que le déguerpissement.
Cet arrêt confirmait un premier jugement rendu dans une affaire qui opposait cette dame à une autre, Dheve Kabasere. Cette dernière accusait Georgettes Nzale d’avoir construit sa maison sur son terrain sans titres, ni droits.
C’est suite à la plainte de Georgette Nzale que le procureur de la République a fait arrêter les deux greffiers pour destruction méchante.
De son côté, le président du tribunal indique que, selon le jugement, il revenait aussi à ces greffiers de démolir cette maison. Liévin Dunia estime qu’une erreur matérielle s’est glissée dans le texte du jugement entre le manuscrit et le texte dactylographié, changeant le sens de l’arrêt.
Selon lui, Le manuscrit parlait de la destruction de la maison « pour elle » tandis que le texte dactylographié, sur lequel s’appuie le parquet, parle de la destruction « par elle ».
Après consultation entre le procureur et le tribunal, les deux greffiers ont finalement été relâchés dans mardi après midi.
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