Des civils du territoire d'uriva, au Sud-Kivu, évoquent la présence d'hommes armés parlant kirundi, la langue du Burundi. Du côté des forces de sécurité congolaises, on parle de dizaines d'arrestations ces derniers mois. La Monusco, elle, dit avoir reçu des allégations de ce type, mais n'est aujourd'hui pas capable de les confirmer ou de les infirmer.
Du côté des forces de sécurité congolaises, on ne donne pas de chiffre précis, mais on parle de beaucoup d'arrestations au Congo depuis la première manifestation au Burundi. Le rythme se serait intensifié depuis la fin du mois d'août.
« On a trop souffert de ça », explique un officiel congolais. « On ne va pas laisser une rébellion s'installer sur notre territoire ». De hauts responsables congolais et burundais auraient multiplié les rencontres bilatérales ces dernières semaines à Bujumbura ou au Sud-Kivu pour établir des stratégies communes.
Dans l'un des bureaux des services de renseignement militaire du territoire d'Uvira, ils étaient 24 présumés infiltrés burundais détenus début novembre, dont six mineurs. Certains avaient été arrêtés dans le centre d'Uvira, d'autres au poste frontière de Kavimvira.