Il n’a pas plu dans la plaine de la Ruzizi depuis deux mois, ont déploré mardi 16 décembre les cultivateurs de différentes localités de cette contrée du Sud-Kivu. La situation concerne particulièrement Kamanyola, Luvungi et Sange. Selon les chargés de protection de l’environnement dans ces localités, le manque de pluie résulte notamment du déboisement et des feux de brousse.
L’absence de pluies dans la plaine de la Ruzizi a des conséquences multiples sur la vie de la population locale. Un groupe de cultivateurs à Kamanyola parlent de 5 hectares des champs de maïs séchés par le soleil le mois dernier.
Selon un agronome, cette superficie endommagée pouvait produire 3 tonnes de maïs, représentant 3 000 dollars américains sur le marché local. Cette information a été confirmée par le secrétaire de la société civile de la place.
Selon des cultivateurs à Luvungi, des graines de maïs, haricots et arachides semées, il y a deux mois, n’ont pas poussé dans beaucoup de champs.
Certains cultivateurs préfèrent conserver encore des semences dans leurs maisons. Ils craignent de tout perdre.
Le coordinateur de la Nouvelle société civile du Congo (NSCC) à Luvungi redoute que la population locale rencontre des difficultés d’avoir des semences à utiliser dans les champs la saison prochaine.
D’après lui, la cité d’Uvira, qui dépend de la plaine de la Ruzizi, risque d’être privée de produis vivriers.
Selon le chargé de l’environnement à Sange, les populations se plaignent de fortes chaleurs ces derniers jours.
Selon une source du bureau de protection de l’environnement à Uvira, le manque de pluie est une conséquence du déboisement et du recours aux feux de brousse. Des communiqués diffusés dans les médias locaux appelant à la protection de l’environnement n’ont pas eu un grand impact pouvant mettre fin à ces pratiques, a reconnu la même source.
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