L’Autorité du lac Tanganyika a entamé mercredi 5 octobre à Uvira (Sud-Kivu) une campagne de sensibilisation des pêcheurs pour éviter l’utilisation d’engins de pêche prohibés. Cet organisme, qui regroupe les quatre pays riverains du lac, entend poursuivre cette campagne à Baraka, à Kalemie et à Moba, dans le Katanga.
La surveillance du côté congolais du lac Tanganyika est assurée par la force navale, qui a la mission de sécuriser les pêcheurs et les protéger contre les voleurs à mains armés sur le lac. A Uvira, la base navale de Kalundu organise régulièrement des patrouilles lacustres, parfois en collaboration avec la section riveraine de la Monusco.
D’après le commandant second de la force navale/base de Kalundu, le major Samuel Matwadi, en dehors de la sécurisation, la mission de cette unité des FARDC a un volet environnemental et économique. Sur le plan environnemental, elle réprime certaines actions nocives, par exemple lorsqu’un bateau pétrolier suinte, connaît un problème d’étanchéité, veut faire le vidange des produits toxiques ou déverser de l’essence sur le lac.
En outre, la force navale veille à la non-utilisation des filets à maille prohibés comme les moustiquaires, qui prennent même les œufs de poissons. Elle veille aussi à la protection des zones de reproduction des poissons et combat les méthodes destructrices de pêche.
De leur côté, les pêcheurs ont déploré mercredi le fait que la force navale se penche plus sur la traque des pêcheurs pendant la fermeture de la pêche pour saisir les matériels et faire payer des amendes. Ils ont dénoncé des cas de corruption des marins et de la police de pêche.
Le commandant second de la base navale de Kalundu, le major Samuel Matwadi, a souligné par ailleurs que les échanges d’informations dans la surveillance du lac entre les marins du Burundi et de la RDC avaient abouti à l’arrestation de contrevenants dans les deux pays.
Outre les difficultés logistiques, selon lui, la force navale de la RDC est confrontée à un grand problème pour remplir sa mission: beaucoup de pêcheurs ne trouvent pas d’alternative à la pêche pour assurer leur survie, notamment pendant les périodes de fermeture de cette activité.
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