Isangi : la société civile dénonce l’abandon de 400 grumes de bois

Troncs d’arbres dans la concession Safbois à Djabir, prêt de Isangi, dans la province orientale, 2005.

La société civile d’Isangi accuse la société africaine de bois (SAFBOIS) d’avoir coupé, il y a près d’une année, plus de quatre cent grumes de bois qu’elle a abandonnées jusqu’à ce jour dans la forêt du territoire et sur la rive de la rivière Lomami en Province Orientale. Perez Bolengelaka, le conseiller chargé de la communication de la société civile locale, a indiqué mardi 23 juillet que couper une telle quantité de bois de grande valeur et les abandonner est un acte de sabotage.

Perez Bolengelaka a affirmé que cet acte est contraire au processus de lutte contre le changement climatique et constitue également un manque à gagner pour la communauté locale.

« Ils ont abandonné des bois de grande valeur telle que les Afromosia. Pendant que nous sommes frappés de la situation de climat. Nous demandons aux autorités de veiller à ces bois abandonnés et de prendre des dispositions [disciplinaires] à l’encontre de cette entreprise », a ajouté Perez Bolengelaka.

La concession forestière exploitée par la SAFBOIS lui a été octroyée par le gouvernement congolais.

De son côté, le superviseur territorial de l’environnement, Gilbert Likau, a confirmé l’information. Il a annoncé que son service va prochainement saisir ces grumes de bois, au retour du directeur de cette compagnie actuellement en voyage à l’étranger.

Les responsables de SAFBOIS n’ont pas voulu s’exprimer à ce sujet.

Mais un agent de cette entreprise a affirmé que la société SAFBOIS s’est engagée à protéger la forêt dans le cadre du processus REDD, et ne compte pas évacuer ces bois. Sinon, ce serait contradictoire avec ses objectifs actuels, explique-t-il.

Le REDD est une initiative internationale lancée en 2008. Elle vise à lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, la destruction et la fragmentation des forêts.

Ce processus est coordonné par l’ONU qui a mis en place le programme UN-REDD.

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