Le chef de la cellule de pêche de Moba (Katanga), Robert Kibwe, a saisi la semaine dernière, deux cent six filets doté d’un seul filament dit « Mukwao ». Il a aussi confisqué une centaine de moustiquaires et dix-huit sennes de plages. Selon lui, tous ces matériels utilisés pour la pêche sont prohibés et devront être incinérés au bureau du territoire de Moba.
Robert Kibwe a indiqué que cette opération vise à décourager les pêcheurs qui vont à l’encontre des mesures arrêtées pour la protection des espèces halieutiques.
Pour mettre fin aux pratiques prohibées dans la pêche, Robert Kibwe propose « qu’il y ait un magasin d’achat et de vente des matériaux de pêche ». Certains pêcheurs utilisent du matériel prohibé qui menace de disparition certaines espèces, invoquant les longues distances qui les séparent des magasins où l’on vend du matériel autorisé.
Il estime aussi qu’il faut payer régulièrement les nouveaux agents placés sous sa direction qui travaillent sur le lac Tanganyika sans salaire.
Si ces nouvelles unités sont payées, nous combattrons la fraude et la corruption, estime, Robert Kibwe, qui souhaite aussi que le gouvernement équipe son unité avec des véhicules pour une bonne surveillance du lac Tanganyika.
« Nous avons une grande distance à parcourir de la frontière avec le territoire de Kalemie jusqu’à la frontière avec la Zambie, soit 350 km à faire et nous avons un seul matériel de transport », explique Robert Kibwe.
Pour les experts, les filets prohibés sont à la base de la diminution et de l’extinction de plusieurs espèces aquatiques.
Si les pêcheurs prennent conscience et arrêtent cette pratique, les lacs et cours d’eaux du pays seront sauvés et toutes les espèces en voie d’extinction vont se reproduire, estiment-ils.
Le territoire de Moba compte environ vingt-quatre mille pêcheurs qui opèrent sur le lac Tanganyika dans le secteur de Moba. Ce territoire a trente-huit zones de frayère, qui sont aujourd’hui sous menace de ces nombreux pêcheurs, a souligné Robert Kibwe.
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