Dans un communiqué de presse publié, samedi 7 juillet à Lubumbashi, la Ligue nationale paysanne des droits de l’Homme (Linapedho) dénonce les tracasseries dont est victime la population vivant autour du parc Kundelungu (territoire de Kasenga au Katanga) de la part des gardes de l’Institut Congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Ces derniers rançonneraient les habitants du groupement de Ntondo qui traversent le parc.
Selon le coordonateur provincial de la Linapedho, Schadrack Mukad, tout passant qui traverse le parc à vélo doit payer 1 000 francs congolais (environ 1 dollar) à l’aller comme au retour. Les motards paieraient 2 000 francs congolais (2 dollars américains).
« Si vous sortez du village pour aller chercher des vivres, vous devez donner aux gardes un seau de maïs. Si c’est du bois ou de la braise, vous devez leur laisser une quantité », ajoute-t-il.
A en croire Schadrack Mukad, les gardes parc affirment que cette pratique est légale, expliquant que les sommes exigées compensent la destruction de la nature occasionnée par la circulation des humains.
Le coordonateur provincial de la Linapedho indique que toutes les autorités locales qu’il a informées de la situation ont reconnu être au courant, affirmant avoir informé leurs supérieurs.
Interrogé par Radio Okapi, le directeur provincial de l’ICCN, Felix Mbayo, reconnaît l’existence d’une barrière dans le parc de Kundelungu où est perçue une taxe sur les produits de la faune et de la flore. Il affirme cependant que cette taxe n’est pas prélevée en nature.
Felix Mbayo promet des sanctions contre tous les gardes coupables d’abus dans la perception de cette taxe.
Au terme d’un atelier de trois jours, organisé le 27 mai dernier par l’ICCN, auquel ont pris part des chefs coutumiers et les responsables des services provinciaux de l’environnement et de l’agriculture, il a été décidé que le parc de Kundelungu allait désormais être géré avec les communautés locales.
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