Une maladie non encore identifiée attaque le manioc et met péril la culture de ce tubercule sur toute l’étendue du territoire de Sandoa dans la province du Katanga depuis bientôt 5 mois. Elle a déjà dévasté 15 hectares des champs, affirme le chef du développement rural de ce territoire.
« Lorsque la plante est touchée, les boutures se présentent comme des tiges de ballet, les feuilles paraissent fanées, les tubercules jaunissent, et ne croissent plus », affirme-t-il. Selon lui, le territoire ne dispose d’aucun moyen pour analyser les échantillons.
Les agriculteurs de ce coin attendent l’assistance de la FAO et du PAM. Ils lancent un cri de détresse car le manioc est l’aliment de base dans ce territoire. « Depuis la déclaration de cette maladie, la production a sérieusement baissé », disent-ils.
Au cours d’un atelier organisé vendredi dernier, des experts ont proposé un palliatif aux agriculteurs. « Pour la prochaine saison, il faudra raser tous les champs et mettre la terre en jachère afin d’éliminer la variété de manioc déjà atteinte. Les boutures doivent provenir de plantes saines. La terre devra être riche, sarclée et bien aérée pour des bons résultats », recommandent-ils.
De plus, ils déconseillent aux agriculteurs de planter les boutures quelques semaines après les premières pluies.
Il faut noter que depuis le milieu des années 1990, une maladie est apparue, sous le nom de « mosaïque ». Cette maladie (un virus) se répand très facilement et rapidement d’un plant à l’autre. La mouche blanche serait un vecteur de transmission. La maladie s’est développée dans plusieurs pays africains notamment au Kenya et au Congo Brazzaville.
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