Bukavu: des démobilisés et ex-bandits formés pour la protection de l’environnement

Une pirogue sur le lac KivuUne pirogue sur le lac Kivu

Une pirogue sur le lac Kivu

L’Association pour le développement des pêcheurs et analphabètes au Sud-Kivu (ADPASK) regroupe à peu près  deux mille membres, dont la moitié sont des démobilisés et des ex-bandits. Ces personnes sont régulièrement formées par l’ADPASK, qui les encadre sur la protection de l’environnement, a indiqué, ce mercredi 7 septembre, le responsable de cette association. 

Ces démobilisés et ex -bandits ont décidé de se créer un emploi, la pèche sur une pirogue.

Les uns  proviennent des ilots du Lac Kivu et les autres, des localités côtières.

L’ancien président provincial des Maïbobo [enfants de la rue], Balera Bagalwa, Alias Robot, est devenu pêcheur artisanal. Il témoigne: 

«J’ai décidé de renoncer à toutes ces sales besognes et j’ai pris l’option de m’adonner à la pêche traditionnelle. J’ai pris le matériel de pêche de mes oncles, appelé: «Bihuro.» Aujourd’hui, je parviens à nourrir ma femmes, mes enfants et je suis satisfait.» 

Un tel témoignage constitue un motif de satisfaction pour les initiateurs de l’ADPASK. 

Selon son porte-parole, Jean Baptiste Mudugo, les relations se sont améliorées entre les pécheurs et les services de l’environnement: 

«L’association ADPASK a contribué beaucoup plus à la réduction de la délinquants, des voleurs et des destructeurs de l’environnement», a-t-il précisé. 

Outre les activités de pêche, l’association assure aussi l’alphabétisation de la plupart de ces personnes.