La RDC a connu une déforestation de plus de 350 000 hectares ces dix dernières années. C’est ce qu’indique un rapport du ministère congolais de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, parvenu lundi 16 août à l’Agence congolaise de presse (ACP).
Le ministère de l’Environnement a mené une étude pour suivre l’évolution des forêts du Bassin du Congo, par l’entremise de l’Observatoire satellitaire des forêts d’Afrique centrale (OSFAC).
Selon cette étude, les recherches ont démontré que la province deKinshasaa perdu 11, 43 % de ses arbres pendant la période de 2000 à 2010.
Le Kasaï-Occidental vient en deuxième position avec 4,79 % de déforestation, suivi du Sud-Kivu (3,48%) et du Kasaï-Oriental (3,19%). LeKatangaclôture la liste avec 1,45% de forêts détruites.
En terme de superficie déboisée, la ville de Kisangani (Province Orientale) vient en tête avec plus de 81 700 hectares d’arbres coupés, suivie de Kindu (Maniema) avec plus de 69100 hectares.
Pendant cette même période, la ville de Lisala (Equateur) a connu une deforestation de plus de 65000 hectares etcellede Kinshasa, 6203 hectares.
Selon l’ACP, dans un autre rapport daté de 2009, le même ministère avait estimé que la déforestation pourrait encore atteindre une dimension considérable avec la croissance démographique.
L’augmentation de la population entraînerait automatiquement une forte demande des terres agricoles, mais aussi du bois de chauffe pour approvisionner les populations rurales et urbaines, explique la même source.
La déforestation toucherait ainsi entre 12 et 13 millions d’hectares d’ici à 2030 si rien n’est fait, selon le même document.
Pour combattre efficacement cette déforestation, la Banque mondiale (BM) a débloqué 60 millions de dollars américains pour lutter contre le déboisement dans les villes de Kinshasa, de Kananga et de Mbuji-Mayi.
Ce plan prévoit, en outre, de faire la promotion de l’utilisation des énergies alternatives auprès des populations congolaises, étant donné qu’une bonne partie des arbres sont coupés en vue d’obtenir des bois de chauffe.
A la place des bois de chauffe, les experts en environnement conseillent de recourir, par exemple, au biogaz.
La République démocratique du Congo compte 145 millions d’hectares de forêts. Ce qui représente, en réalité, 60 % du territoire national.
Et ces forêts constituent donc le deuxième plus vaste massif tropical au monde, après celui de l’Amazonie.
Lire aussi sur Okapi.net:
Brazzaville : l’exploitation minière, l’autre cause majeure de la déforestation
RDC : Greenpeace pour le respect du nouveau code forestier
Kinshasa : un atelier de réflexion sur le développement de l’industrie de transformation du bois
Refus du renouvellement du contrat d’exploitation de bois d’Enera à Mambassa
Ituri : les habitants s’opposent au renouvellement de la garantie de la concession acquise par Enera
Interdiction d’exporter le bois de l’Ituri : les exploitants locaux protestent