 Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.
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L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a déploré, samedi 15 mai, l’implication et la complicité de certains officiers militaires congolais dans le trafic d’ivoires dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
D’après l’Administrateur délégué général (ADG) de l’ICCN, Cosma Wilungula, le braconnage d’éléphants qui a pris une allure inquiétante, favorise le trafic d’ivoires en RDC.
A titre d’exemple, il a évoqué la saisie, il y a de cela une semaine, d’un important stock d’ivoires à Mambasa, à la limite entre le Nord-Kivu et la Province Orientale, par une patrouille mixte ICCN-FARDC.
Cosma Wilungula a plaidé pour la protection de l’éléphant, une espèce emblématique rare, en voie d’extinction:
«Tous les officiers et les officiels de quelle nature que ce soit qui s’impliquent à favoriser le braconnage, ils doivent eux aussi réaliser qu’ils sont des braconniers comme les braconniers arrêtés. Et cela, nous l’avons enregistré au niveau de commandement militaire que ce soit à l’auditorat militaire de Kisangani.»
L’ADG de l’ICCN déplore également la complicité des officiers militaires avec les braconniers.
«Des stocks d’ivoires étaient saisis. Et qui sont arrêtés ? C’est une garde d’un officier militaire et un braconnier. Nous croyons que ces choses doivent s’arrêter de toutes les autorités militaires de la province du Nord-Kivu, Mambasa et ailleurs,» a-t-il préconisé.
La RDC est aujourd’hui comptée parmi les trois pays au monde qui favorisent le trafic illégal d’ivoires.
L’ADG de l’ICCN a fait cette déclaration, en marge de la clôture du deuxième forum sur la problématique de la gestion et de la valorisation du Parc nationale des Virunga.
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