Il faut un plan d’action pour la conservation des grands singes, notamment les gorilles des montagnes et des plaines dans l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est ce à quoi devait déboucher un atelier de trois jours qui réuni à Bukavu, du lundi 14 16 février, les responsables du parc national de Kahuzi-Biega (PNKB). Au cours de ce forum, les participants se sont rendus compte de la diminution sensible des primates dans cette aire protégée. En dix ans, le nombre des grands singes est passé de dix mille à sept cents au PNKB, a précisé le directeur chef de ce site, Radar Nishuli.
Il y a donc péril en la demeure. Et, selon la même source, si rien n’est fait pour protéger cette espèce de gorille qui n’existe qu’en RDC, particulièrement dans cette région du pays, il y a risque qu’elle disparaisse dans deux ou trois ans.
Tomber de dix mille à sept cents, en dix ans, c’est une catastrophe, estime ce responable du PNKB qui renvoie à l”histoire des dinosaures aujourd’hui totalement disparus.
Parmi les causes de cette diminution, l’on cite la destruction de l’habitat, l’exploitation des minerais et la circulation des armes.
D’où l’intérêt d’une campagne de sensibilisation qui doit cibler les communautés locales, les chefs coutumiers, les gestionnaires des aires protégées et les chercheurs, a laissé entendre Radar Nishuli.
Le contrôle du PNKB au Sud-Kivu n’est assuré actuellement qu’à 50% par les pouvoirs publics.
Il y a quelques années, 80% de cette aire étaient sous le contrôle de différents groupes armés.