Le député provincial Nzangi Muhindo a dénoncé récemment les violations des droits de l’homme commises, selon lui, par les gardes du parc national de Virunga. En réaction, l’Administrateur directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, ICCN, rejette en bloc ces accusations. Il soutient que le rapport d’une commission d’enquête mise en place par le gouvernement avait été validé et qu’aucun cas de violation des droits de l’homme n’a été signalé.
Les dernières violations des droits de l’homme rapportées par Nzangi Muhindo, député provincial du Nord-Kivu, remontent à la semaine du 27 au 31 décembre 2010.
D’après la même source, onze femmes ont été fouettées puis violées à Kavinyonge, village situé à environ 80 kilomètres à l’est de Butembo, dans le territoire de Beni.
Pour sa part, l’ICCN soutient qu’il n’y a pas eu violations. Son administrateur directeur général est formel :
Un rapport de cette commission d’enquête dont les deux députés ont fait partie, a été publié. Ce rapport a montré clairement qu’il n’y a pas eu viol de femmes à Muramba parce que toute la population s’était retrouvée à Kavinyonge. Donc nous avons décidé d’enlever tous ces campements-là.
Selon la même source, ces campements contenaient en tout, plus de 2 mille cinq cents personnes. Et il y avait sept cents campements ou bivacs.
Pour des raisons humanitaires, l’ICCN a accordé une période d’un mois à ces personnes pour qu’elles viennent récupérer leurs cultures, affirme l’ADG de l’ICCN.
Débutée en août dernier, l’opération de sauvegarde du parc menée par l’ICCN s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite sur le lac Edouard et le braconnage dans le parc national de Virunga.
L’ADG de l’ICCN précise que depuis plusieurs années, des populations riveraines ont envahi plusieurs endroits du parc qui est un patrimoine mondial.