Territoire de Beni où près de 3 000 ménages habitant le parc des Virunga sont menacés d'expulsion
Le projet d’expulsion des populations qui ont envahi le parc des Virunga divise certains députés et les gestionnaires de ce parc. L’ICCN, soutient l’expulsion. Certains élus du Nord-Kivu proposent par contre de revoir la loi sur les limites du parc. Une délégation mixte comprenant des cadres de la direction générale de l’ICCN, des députés provinciaux et nationaux ainsi que les membres du gouvernement provincial du Nord-Kivu, a séjourné dans la partie nord du parc des Virunga en territoire de Beni et Lubero. Objectif du voyage: mener les études d’impact social de ce projet qui vise à rétablir l’intégrité du parc des Virunga.
Au moins 3 000 ménages dans le secteur Kasindi-Luberi, en territoire de Beni, et plusieurs autres en territoire de Lubero devraient être déguerpis du parc.
Ces habitants occupent ces zones depuis plus de dix ans et y ont développé plusieurs activités vitales.
Les services administratifs de l’Etat s’y sont également développés.
Certains députés pensent que l’expulsion d’une telle population ne peut qu’avoir de graves conséquences socio-économiques.
Ernest Kavyro, député national, élu de Beni:
«Quand ce parc a été créé, il n’avait pas 100 000 habitants au Nord-Kivu. Aujourd’hui, il y a plus de 7 à 8 millions d’habitants. Je pense, pour terminer avec cette histoire des limites, la seule solution, c’est un nouveau projet de loi qui montre les dernières limites définitives du parc.»
Cette position n’est pas partagée par Kambimbi Rugenera, ministre provinciale de l’Environnement :
«Notre pays a traversé une période de rébellion, maintenant que nous sommes en train de rétablir l’intégrité du parc, il est normal que nous puissions nous poser des questions: ces gens qui se trouvent aujourd’hui dans le parc, y sont arrivés comment?»
Pour la ministre, le rapport de la mission devra être présenté incessamment au gouvernement.central.
