«La République démocratique du Congo avec sa méga biodiversité peut générer des biens et services, si ces ressources sont bien protégées». Cette conclusion émerge d’un atelier tenu jeudi 17 juin par les ONG de défense de l’environnement, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), à l’Université de Kinshasa (Unikin).
Pour que les ressources de la RDC génèrent des biens au profit des populations locales, ces experts en environnement envisagent deux solutions:
La première consiste à appliquer toutes les conventions ratifiées par la République démocratique du Congo, selon le coordonnateur national du PNUE.
Pour Dieudonné Musibono, une étude menée récemment par les environnementalistes congolais revèle que la plupart de traités ne sont pas appliqués.
Deuxième solution: Dieudonné Musibono ajoute que pour toute espèce protégée, les richesses générées doivent également être rétrocédées aux communautés locales afin que ces dernières ne soient pas des braconniers qui saboteraient toutes les actions de conservation. Il explique:
«Il faut les intégrer [les communautés locales] dans les stratégies de conservation durable parce que tant qu’elles ne trouveront pas leur compte, elles vont s’attaquer aux espèces protégées parce que pour elles c’est une richesse laissée par les ancêtres. Mais pour inverser cette tendance, il faut les impliquer dans la conservation des aires protégées »
Par ailleurs, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) applique déjà l’approche de conservation communautaire aux Kivu et en Province Orientale, comme l’évoque l’expert des Nations unies.
Grâce à cette politique de l’ICCN, des villageois qui arrêtent ou dénoncent des braconniers sont gratifiés des primes diverses.
Mais faute de moyens financiers suffisants, cette stratégie n’est pas appliquée dans toutes les aires protégées du pays.