Les secteurs des mines et télécommunications attirent plus de capitaux que ceux de l’agriculture et la santé qui peinent à se développer, selon l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi).
Les mines arrivent en tête avec un montant d’investissement estimé à plus de 3 milliards des dollars américains, précise le directeur général de l’Anapi, Buabua wa Kayembe.
Selon lui, l’abondance de ressources naturelles et minières encore inexploitées justifie la ruée des investisseurs vers ce secteur.
Celui des télécommunications viendrait en deuxième position. Il a généré plus de trois mille emplois directs et plus d’un million d’emplois indirects, selon les chiffres de l’Anapi.
Buabua wa Kayembe ajoute que pour des pays émergents d’Asie et pour les grandes puissances occidentales, se positionner en RDC est un atout majeur pour les affaires.
Après les mines et les télécommunications, les autres secteurs qui attirent le plus d’investisseurs sont:
- l’hôtellerie
- l’infrastructure immobilière
- le secteur bancaire
- les nouvelles technologies de l’information et de la communication
Le directeur de l’Anapi explique l’attrait des investisseurs vers ces secteurs par l’importance du marché congolais en termes de consommateurs:
«Plus de soixante-dix millions des consommateurs potentiels pour tous produits confondus. Pour les opérateurs du secteur des télécommunications ou de l’immobilier, par exemple, c’est une aubaine.»
En effet, la majeure partie de la population congolaise n’a pas encore accès à ces produits. Selon des sources du ministère des PTT, seuls 3% de la population de la RDC bénéficient d’une connexion internet.
Buabua wa Kayembe note que le taux de pénétration dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication est actuellement de 18 % alors qu’il était de 0,3 % en 2001.
Mais il regrette que des secteurs tels que l’agriculture, la santé ou le tourisme soient encore à la traîne.
Selon l’Institut national des statistiques (INS), la RDC possède un potentiel de 80 millions d’hectares de terres arables mais elle n’en exploite que 10%.
Buabua wa Kayembe explique que le code foncier congolais contient les germes de frein à l’investissement:
«Obtenir des hectares de terres arables est un parcours du combattant. Et l’absence de structures d’approvisionnement et d’acheminements des récoltes n’arrange pas les choses.»
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