La grève des pétroliers dans la ville de Bunia, en Ituri, a pris fin lundi 6 juin 2011. Les stations services, qui avaient arrêté de livrer le carburant dans cette ville le week-end denier, ont rouvert. Les importateurs de pétrole refusent de payer la taxe de contrôle et de certification de la qualité et de la quantité des produits pétroliers. Une taxe prélevée par l’Office congolais de contrôle (OCC).
C’est à l’issue d’une rencontre qui a réuni lundi à Bunia les parties en conflit que le commissaire de district de l’Ituri, Freddy Bosomba, a ordonné la réouverture de toutes les stations services.
Celles-ci étaient fermées depuis le week-end par leurs propriétaires en signe de protestation contre la décision de faire certifier la qualité et la quantité de leurs produits par l’Office congolais de contrôle (OCC), conformément à une décision du ministère du Commerce.
Freddy Bosomba a suspendu provisoirement les prestations de l’OCC dans sa juridiction en attendant une décision harmonisée des ministères de l’Economie, Commerce, Petites et moyennes entreprises et des Finances sur le rôle de la taxe que doit prélever l’OCC sur le pétrole importé en Ituri.
Freddy Bosomba explique le bien-fondé de sa décision:
«C’est un manque à gagner pour l’Etat congolais que de surseoir à une taxe de l’Etat. Mais nous l’avons fait uniquement pour le bien de la population. Vous savez que c’est le gouvernement congolais qui finance en grande partie les élections. L’Etat a besoin d’argent maintenant, et l’OCC se retrouve parmi les générateurs des recettes. Ce n’est qu’une suspension provisoire parce que l’OCC doit accomplir ses missions; le contrôle de tous les produits qui entrent en RDC, partir de l’extérieur, et également générer des recettes pour le compte de l’Etat.»
Il faut noter que la grève déclenchée par les responsables des stations services de Bunia a été condamnée par le comité local de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) et par le comité de sécurité du district de l’Ituri qui l’ont qualifiée d’anarchique.
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