La Banque centrale du Congo (BCC) a vendu, mardi 18 janvier, 25 millions de dollars américains aux banques commerciales. Il s’agit de sa deuxième intervention en une semaine sur le marché de change. Objectif : contrer la volatilité du Franc congolais face aux devises étrangères.
Pour calmer les craintes d’un dérapage, Jean Claude Masangu, gouverneur de la BCC rassure que cette intervention sur le marché de change ne sera pas permanente. Il affirme que la Banque centrale a accumulé suffisamment de réserves pour pouvoir vendre des devises, assurant respecter à cet effet les critères du FMI.
Le FMI a conditionné son appui à la RDC par une stabilité du cadre macro economique (stabilité de la monnaie et du taux de change…). Ainsi, la Banque centrale ne peut pas intervenir sur le marché de change de manière à troubler ce cadre. Si la Banque centrale doit intervenir pour vendre des devises, elle doit notamment s’assurer qu’elle a suffisamment des devises en réserve.
Jean-Claude Masangu indique que cette intervention est possible parce que la BCC dispose d’une marge par rapport à la convention passée avec le FMI. D’après le directeur général de la politique monétaire à la Banque centrale, Jean Louis Kayembe, les réserves en devises de la BCC sont chiffrés à 1 milliard 300 millions de dollars américains.
Le gouverneur de la Banque centrale soutient par ailleurs que d’autres instruments de politique monétaire, notamment le taux d’intérêt, le taux de coefficient de réserve obligatoire (mesure destinée à lutter contre l’inflation en limitant l’expansion de la masse monétaire), peuvent être activés.
Une la réunion du comité de politique monétaire est prévue à la fin du mois de janvier 2011. Elle évaluera si les deux interventions, d’un total de 50 millions de dollars, ont pu stabiliser le taux de change.