Louis Michel, co-président de l’Assemblée parlementaire ACP-UE a défendu ce point de vue au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 2 décembre à Kinshasa, en marge de la 20e session de cette Assemblée. Pour lui, les assises de Kinshasa ne vont pas régler les divergences de vue concernant justement les APE, les accords de partenariat économique entre les deux parties, à savoir les pays Afrique, Caraïbes-Pacifique et l’Union européenne.
Le commissaire européen Louis Michel précise sa pensée à Radio Okapi :
Les APE, les accords de partenariat économique, nous aurons encore un certain temps une divergence de vue profonde sur le sujet. Je peux comprendre la peur de nos partenaires (Ndlr : les ACP), c’est quoi ? La peur de nos partenaires c’est en réalité d’être dans un monde libéralisé avec un Etat en face de cette économie libéralisée, un Etat qui n’est pas encore assez solide pour contraindre en fait l’économie de marché d’être vertueuse.
Louis Michel croit dur comme fer que ces accords sont essentiels pour le développement des pays en voie de développement, « si on veut que ces pays, à un moment donné aient accès au marché mondial .»
Dès que ces pays auront accès au marché mondial, estime-t-il, il peut y avoir un effet multiplicateur.
Le co-président de l’Assemblée paritaire ACP-UE dit toutefois comprendre les réticences et que de son côté, l’Europe se doit de leur apporter des garanties par rapport à cela.