La 17eme assemblée générale de l’Association africaine du crédit rural et agricole (Afraca) s’est ouverte ce mardi 23 novembre à Kinshasa. A cette occasion, le secrétaire général de l’Afraca, Rasmane Ouedraogo, a demandé au ministère congolais de l’Agriculture d’organiser les paysans en groupements socioprofessionnels agricoles pour pouvoir bénéficier des crédits agricoles.
La création des groupements socioprofessionnels agricoles permettrait de relever le défi du financement de l’agriculture en Afrique, gage de création des richesses; comme l’a souligné le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Masangu Mulongo, lors de son mot de circonstance.
Ces travaux de trois jours sont axés sous le thème: «L’intermédiation financière rurale pour la croissance et la création des richesses en Afrique.»
Les représentants des banques membres de l’Afraca et les autres participants vont évaluer, au cours de cette rencontre, les activités de cette association pour les deux années écoulées et faire des projections pour les deux autres à venir.
L’Afraca n’intervient pas directement auprès des paysans, a souligné le secrétaire générale de cette association.
Toutefois, elle a pour mission d’aider ses organisations membres à savoir les banques centrales et commerciales, à accroître leurs interventions rurales et à améliorer la prestation des services financiers à travers des pratiques bancaires plus adaptées.
L’Afraca mène donc des plaidoyers, selon Rasmane Ouedraogo:
«La banque centrale qui fait la réglementation et le supervision du crédit agricole peut prendre les dispositions et améliorer les textes pour permettre aux banques d’aller vers le milieu rural. Les banques commerciales ne vont pas jusque dans les petits villages. En Afrique 80% de la population africaine n’a pas des comptes bancaires, donc n’a pas accès au crédit bancaires. Alors nous essayons de faire les plaidoyers pour que les banques puissent se décentraliser en milieu rural.»
