Le colis de 1600 kilos saisi mardi à l’aéroport international de N’djili contient bien du coltan, affirment les sources proches du ministre des Mines. Le Centre d’évaluation, d’expertise et de certification (CEEC) doute encore de la nature de ce colis en attendant le résultat de l’expertise en cours.
Ce colis, appartenant à un citoyen gambien, était prêt pour l’embarquement vers Paris par un vol d’Ethiopian Airlines.
Au ministère national des Mines, on indique que ce colis proviendrait de Walikale, au Nord-Kivu, à destination de la France.
Mais le ministère provincial des Mines de Goma n’est pas au courant d’une quelconque fraude.
Selon le ministère national des Mines, il s’agit d’un colis déjà travaillé, représentant environ 30000 dollars américains, dont les recettes devaient échapper à l’Etat congolais.
Le CEEC, par la voix de son administrateur, Léonide Mupepele, reste sceptique:
S’il s’agit de minerai en provenance de Walikale, pourquoi le Gambien n’a-t-il pas voulu l’expédier par Goma ou Bukavu au lieu de passer par Kinshasa ?
Or, poursuit-il, le prix du kilo de coltan varie enter 17 et 20 dollars. Pour pareille quantité, le patron du CEEC estime que le détenteur de cette cargaison enregistrerait des pertes énormes.
Mais, si la version du ministère national des Mines tient, il sera donc question de s’interroger sur la trajectoire suivie par ce colis.
C’est en principe jeudi que le CEEC déterminera la nature de ce minerai avant de se prononcer.