La Monusco a lancé, mercredi 29 juillet, le projet dénommé «Blue Shield» pour la sécurisation des réfugiés burundais, hébergés dans le camp de Lusenda, en territoire de Fizi (Sud-Kivu). Ce projet sera exécuté par les casques bleus pakistanais, les FARDC et la police nationale congolaise qui ont effectué, le même mercredi, un exercice de simulation, visant à protéger ce camp des réfugiés en cas de trouble.
Les responsables civils et militaires de la Monusco au Sud-Kivu ont fait le déplacement pour assister à cet exercice militaire.
Le projet «Blue Shield» a été mis en place à la suite des allégations, faisant état de la présence des miliciens burundais dans la contrée.
Ce que rejette le responsable du HCR à Uvira, Mante Kante, qui qualifie ces allégations des « rumeurs ».
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Le président du Comité de réfugiés burundais à Lusenda, Faustin Nyebizi a salué cette initiative:
«Cet exercice tel qu’il nous a été présenté, nous réjouit beaucoup. Mais, j’estime que si la Monusco doit venir de loin, elle risque d’intervenir en retard au moment où la situation serait gâtée ici au camp. Nous aurions souhaité que la Monusco vienne s’installer ici au camp».
L’exercice militaire de simulation a démontré que malgré quelques difficultés liées aux moyens logistiques et de communication, les forces spéciales pakistanaises de la Monusco et les FARDC sont prêtes à relever ce défi.
Ces forces doivent travailler de commun en accord avec la Cellule d’alerte précoce, les équipes de surveillance des réfugiés, la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), le HCR et la police nationale.
Les FARDC du 3301è régiment sont déployées aux alentours du site de Lusenda.
Environ sept cents réfugiés burundais vivent dans le camp de Lusenda après avoir fui, depuis avril dernier, les tensions politiques dans leur pays. Ces tensions ont été déclenchées après que Pierre Nkuruziza avait annoncé sa candidature à la présidentielle.
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